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Le vrai local ne se trouve pas sur Google Maps

Tout le monde parle de circuits courts. Mais derrière le mot “local”, il y a parfois plus de storytelling que de kilomètres. Le vrai local, lui, se reconnaît à la poignée de main.

Circuits courts & terroir
November 12, 2025
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Julie
image of construction meetings (for a general contractor)

Le “local” version 2025 : entre éthique et algorithme

Aujourd’hui, tout est “local”.

Le café torréfié à 800 km ? Local.

Le pain industriel avec un moulin “partenaire” ? Local aussi.

Le mot a été tellement recyclé qu’il ne veut plus dire grand-chose.

Pourtant, derrière ce concept galvaudé, il y a une idée simple : manger et travailler avec ce qui nous entoure vraiment.

Mais dans un monde de plateformes et de logistique express, ce “proche” devient parfois un mirage.

Le vrai local, c’est une histoire, pas un rayon

Un vrai produit local, ce n’est pas un point sur une carte, c’est une relation.

C’est le vigneron qu’on appelle pour savoir comment vont les vignes.

C’est la maraîchère qui vous glisse une botte de carottes “un peu tordues, mais meilleures”.

Ce sont des gens, pas des coordonnées GPS.

Le terroir, ce n’est pas une esthétique rustique : c’est un savoir-faire ancré dans un lieu.

Un plat, un vin, un fromage, ou même un pain racontent un climat, un sol, une main.

Le reste, c’est du packaging.

Les circuits courts ne sont pas forcément simples

Travailler en circuit court, ce n’est pas la solution miracle.

C’est souvent plus de temps, de coordination et de paperasse.

Mais c’est aussi plus de sens.

Les restaurateurs qui s’y engagent le savent :

la logistique est un casse-tête, mais le résultat a un goût d’équilibre retrouvé.

Les plateformes et les outils numériques pourraient aider  si elles restaient à taille humaine.

C’est là que Forkmind Lab veut intervenir : concevoir des solutions digitales artisanales, qui simplifient le lien sans le standardiser.

Le paradoxe du “local industrialisé”

Le danger, c’est que le local devienne une étiquette industrielle.

On digitalise le “terroir” à coups d’applis et de filtres, on lisse les imperfections, on fait du marketing d’émotion.

Mais un terroir, par définition, n’est pas scalable.

C’est ce qui fait sa beauté : il ne rentre pas dans les cases.

Le digital, lui, peut au contraire amplifier cette singularité  à condition d’être conçu comme un outil de lien, pas de contrôle.

Un QR code sur une bouteille, un site clair pour un producteur, une page qui raconte une histoire : c’est là que la technologie retrouve du sens.

Un futur à taille humaine

Le “local” de demain ne se comptera pas en kilomètres, mais en connexions réelles.

Des artisans, des producteurs, des chefs et des clients reliés autrement  par la confiance, pas par un algorithme.

C’est cette logique qu’on défend chez Forkmind Lab : mettre le digital au service du goût et du lien, pas l’inverse.

Conclusion

Le vrai local, ce n’est pas un argument marketing : c’est une éthique.

Ce sont des visages, des routes, des coups de fil, des saisons.

Et si le numérique peut aider à préserver ça, alors oui — il a sa place dans le terroir.